La Maison qui tue (1971) de Peter Duffell

PSYCHOVISION " La Maison qui tue est assurément un bon film, bien calé entre le sérieux et la farce (à ce titre, on peut le comparer à "L'Empire de la terreur" de Roger Corman, aux objectifs similaires). Les sketchs sont de qualités sensiblement égales, et même si finalement la maison n'est qu'un prétexte peu utilisé, on pardonne facilement devant un si beau casting et devant l'humilité affichée par une équipe artistique si bien intentionnée et si respectueuse du mouvement dans lequel elle s'inscrit. "

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« The House that Dripped Blood « est sans doute le meilleur film d'anthologie d’Amicus.  Les quatre récits sont tous basés sur des nouvelles de Robert Bloch (Psycho) écrites entre 1939 et 1962, Bloch qui a également écrit le scénario. Le réalisateur Peter Duffell, dont c'était le premier grand film, a réuni un casting de premier ordre, comprenant les icônes de l'horreur anglais Peter Cushing et Christopher Lee (Vincent Price avait été approché puis un problème de contrat a mis fin à cette idée. Coté contrat, ce fut l’inverse pour Cushing qui tentera de l’annuler afin de ne pas être éloigné de sa femme Helen, malade, en vain…). Au casting également d’autres tronches de la terreur anglaise comme Denholm Elliott, Joss Ackland, Jon Pertwee et Ingrid Pitt (qu’on retrouvera à peu près tous dans la série TV Hammer house of horror). Et il est bien agréable de voir ici Lee et Cushing comme des types vulnérables du quotidien, plutôt que des médecins fous meurtriers ou des monstres plus grands que nature. Cependant, la « vedette » de cette anthologie est avant tout son cadre, la campagne environnante des studios Shepperton. Le décor est au centre de The House That Dripped Blood, un décor typique de l’horreur britannique des années 1970, c’est-à-dire ces manoirs situés dans un automne éternellement anglais et verdoyant. La partition hallucinogène et décalée de Michael Dress renforce un peu plus cette atmosphère.

Coté « film méta », les auteurs se sont éclatés à jouer avec les titres des couvertures qui remplissent les étagères de la maison et se sont amusés à épingler une photo publicitaire du Doctor Who le miroir de la loge du personnage de Pertwee (qui fut le 3ème Docteur). Détail amusant : Christopher Lee lisant Le Seigneur des Anneaux, des décennies avant de jouer dans la trilogie de Peter Jackson).

Si vous aimez la campagne anglaise, les visages de cire malsains, les dents de vampires qui poussent tout seul, les enfants flippants, ce film est fait pour vous !